En quoi “La consommation de Viande” regarde-t-elle EMNE et ses Veilleurs ?
Tout d’abord, rappelons quelques Chiffres :
Si la consommation de viande est en train de stagner voire de diminuer en Europe, elle est en plein essort au niveau mondial (avec une très forte augmentation en Chine et en Inde).
Même si cette consommation diminue en Europe, les Français restent largement « viandards » :
- France : 89kg/an ( 1,5kg/semaine)
- Mondial : 43kg/an (2014)
- Pays Développés : 76kg/an (2014 )
- Pays en Développement : 34kg/an ( 2014)
Mais, alors quel rapport entre “Ensemble, Mobiliser Nos Énergies” et “La Viande” ?
L’augmentation mondiale de la consommation de viande a un triple impact : sanitaire, éthique et environnemental.
Les veillées, dont on parle, sont coordonnées par l’équipe “Ethique et Sobriété” d’EMNE. La transition écologique et énergétique, et donc l’environnement, ainsi que l’éthique induisent “la sobriété” dans nos modes de vie et consommation, pour en enrayer les conséquences.
Donc, en synthèse, “Que faire face à notre consommation de viande, pour améliorer notre environnement ?” : il s’agit, bien là, de la seule question qui anime nos veilleurs et un débat pro ou anti végétariens, pro ou anti végan, ne répondrait pas à cette seule préoccupation.
Dans ce seul contexte : faut-il, donc, manger moins de viande ou « mieux » (peut-être en consommer moins mais de la « meilleure ») ?
A Savoir sur la Viande :
Point de vigilance : Les chiffres de ces documentaires sont à prendre à leur juste valeur car souvent basés sur l’observation de grandes fermes américaines et seraient bien différents pour une ferme du Haut-Doubs.
Recommandation de lecture : “On achève bien les éleveurs” ou comment de petits élevages ont de plus en plus de mal à exister (choix politiques, lobbying, syndicats…)
Quelques chiffres mentionnés dans la vidéo ci-dessus sur l’impact de la surconsommation (et, de fait, surproduction) de viande :
Alors ? Viande = un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ?
Habitudes, Culture, Choix personnel (ou non) ?
Référence Culturelle : “aimer la bonne chère”, sous entendu, aimer les plaisirs de la table et du palais est aussi être “bon vivant”. Bien manger devient un statut.
Autour de la table des sobriétaires, un peu, beaucoup de tout :
De ceux qui mangent de la viande :
par plaisir,
par hasard, (un sanglier tué par accident !)
par habitude ou culture (avoir plusieurs mets dans l’assiette),
par éducation, “bien manger” est un signe de bonne santé, “aimer la bonne chère” est aussi être “bon vivant” (quand “manger” devient un statut…)
par choix, mais “pas n’importe laquelle “
De ceux qui n’en mangent pas :
par choix, “vu que j’ai le choix, je ne mange plus d’animaux”
par conviction, “mon rapport avec les animaux a changé”
Et, si l’on regarde d’autres pays d’autres cultures :
Certains n’ont pas d’autre choix que de peu ou ne pas en manger à cause des guerres ou de la pauvreté des sols (Rwanda 1 vache / semaine pour 300 000 habitants !),
D’autres perpétuent leurs traditions comme le peuple mongol, éleveurs nomades, qui ont un contrat “moral” avec les animaux et ne mangent jamais les petits,
etc…
Si les habitudes et avis peuvent différer, les questions sur l’alimentation de demain sont similaires :
Si la consommation de viande baisse :
Qu’adviendra-t-il des terres libérées ?
Laisser la nature reprendre le dessus (forêts vierges) ?
Nourrir plus d’humains ?
Les destiner à la culture de plantes destinées au biocarburant ?
L’agriculture a également besoin des animaux (fumier..) qui alimente un cycle vertueux.
Et, enfin, l Les grandes questions à se poser sur notre (sur) consommation de viande : celles des besoins et des envies (Patrick Viveret, Philosophe), de la proximité, des circuits courts et de l’entretien des paysages, si l’élevage venait à disparaître.
Mais, surtout : réintroduire la “biodiversité” dans notre alimentation pour qu’elle redevienne “plaisir
Alors que faut-il manger ou pas par rapport à nos besoins nutritionnels ?
En résumé : cf. vidéo – interview nutritionniste à 6.40 mn
Oui ! On peut consommer de la viande sans risque pour la santé.
Oui ! Si on en mange trop, il y a des risques.
Oui ! Le régime végétarien a l’avantage de favoriser la consommation de fruits et légumes à condition de régler le risque de carence en fer.
Oui ! Des substituts existent : légumineuses : pois, lentilles, pois chiches… mais il faut en maîtriser les apports nutritionnels.
Pour mémo, un petit rappel des fruits, légumes, céréales « champions » qu’il faut consommer pour garantir une alimentation non carencée.
Faisons ce qu’il faut pour que lui aussi retrouve le goût d’une alimentation “plaisir”, saine et diversifiée !
Faisons surtout ce qu’il faut pour lui en laisser la possibilité et le loisir ! N’avortons pas son avenir et celui de la planète ! Faisons ce qu’il faut pour agir, chacun à notre niveau, en régulant nos habitudes alimentaires et revenir à de l’élevage à taille humaine !
Tout cela pour que nos enfants aient la chance et le plaisir de grandir !